Droits de l’Homme au Costa Rica, une cause nationale

Le Costa Rica lutte depuis longtemps pour mettre fin aux conflits et sauvegarder la paix. En 1948, le président José Figueres Ferrer a dissous son armée. Ce à quoi de nombreuses personnes attribuent au Costa Rica ses 70 ans de stabilité politique, ainsi que sa prospérité économique et le bien-être qui s’en sont suivis. L’argent, qui aurait été investi pour la défense durant toutes ces années, l’a été dans l’éducation, la santé et les services sociaux.

Par conséquent, le Costa Rica s’affiche continuellement parmi l’une des nations les plus heureuses d’Amérique latine. Le Dr Oscar Arias Sanchez a protégé ce legs pendant son premier mandat présidentiel (1986 – 1990). Il a préconisé une diplomatie soucieuse de mettre fin aux guerres civiles dans les pays voisins. En 1987, il a reçu le prix Nobel de la paix pour ses efforts dans la résolution de crises en Amérique centrale.

Aujourd’hui, le Costa Rica continue de donner l’exemple en matière de paix. Cependant, le pays est loin de ne pas avoir de problèmes. La pauvreté affecte des milliers de familles. En même temps que le tourisme a augmenté, la prostitution en a fait de même. Le harcèlement scolaire et les violences domestiques sont également en hausse.

Le Dr Arias Sanchez s’implique dans la campagne « Des jeunes pour les droits de l’Homme »

En 2017, le Dr Arias a découvert cette campagne. Il a accepté d’être le conférencier d’honneur lors du sommet d’été de la campagne internationale de l’association.

Ensuite, il a présenté le programme de l’association au secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unis, Luis Almagro. C’est ainsi qu’en 2018, ce dernier est monté à la tribune, lors du sommet international « Des jeunes pour les droits de l’Homme » pour prononcer le discours principal.

Avec de nombreux soutiens, tel que celui  du Dr Arias, au Costa Rica, l’association a élargi ses activités au cours des deux dernières années. Son président déclarait : «On partage les droits de l’Homme avec tous les habitants du Costa Rica. En particulier avec les jeunes, les écoles, les entreprises et les municipalités.»

L’association « Des jeunes pour les droits de l’Homme » a établi un partenariat avec l’IFAM (1) (Institut municipal de développement et de conseil). C’est une organisation indépendante qui conseille 82 municipalités. Sa fonction est de servir d’organe consultatif aux gouvernements locaux. Elle aide à définir l’orientation à long terme de la politique municipale. De celle-ci découlent les programmes proposés à la population de ces agglomérations.

Ce partenariat pourra permettre l’intégration du programme pédagogique sur les droits de l’Homme dans le cursus proposé aux municipalités. Lors d’une réunion, la présidente de l’IFAM, Marcela Guerrero, a évoqué ce programme avec le nouveau président du Costa Rica, Carlos Alvaro Quesada.

Un autre accord a été pris avec le bureau national de l’Association des Conseillers. Celui-ci est en charge de la formation de leurs 2 400 membres. Ils ont à leur tour sensibilisé 800 000 lycéens dans tout le pays.

L’équipe de football du Costa Rica s’affiche pour la campagne « Des jeunes pour les droits de l’Homme »

Le président de l’association a aussi proposé un partenariat au président de la fédération de football du pays. Lors de la Coupe du monde, l’équipe nationale du Costa Rica, a ainsi participé activement cette campagne nationale.

Des livrets personnalisés « Les droits de l’Homme qu’est-ce que c’est ? » ont été imprimés. La photo de chaque joueur y apparaît. L’article des Droits de l’Homme correspondant au numéro de leur maillot est mis en avant.

En présence du Président du Costa Rica et de la première dame, le partenariat a été dévoilé en grande pompe. Ce fut lors de la cérémonie de départ de l’équipe pour la Coupe du monde de 2018.

Près de 30 000 livrets ont été distribués lors de cette  cérémonie. Des spots d’information sur les Droits de l’Homme, présentaient les joueurs. Ils sont passés durant les matches dans tout le pays, pendant la coupe du monde.

Grâce à son partenariat avec des organisations comme la fédération de football et l’Association nationale des conseillers, au Costa Rica, l’association a atteint 43 % du pays avec le message des droits de l’Homme.

Le travail ne fait que commencer et comme le précise son président : « Ce n’est pas un projet de 15 jours ou d’une année. Mais c’est un projet à moyen et à long terme. Le changement au Costa Rica va avoir lieu grâce à cette campagne des droits de l’Homme. Nous voulons que le Costa Rica donne l’exemple tout comme nous l’avons fait dans le passé.»

C’est dans ce dessein, que le Président actuel et sept anciens Présidents, dont le Dr Oscar Arias Sanchez, se sont réunis au palais présidentiel. Ils ont signé une déclaration historique. Elle inclut de faire respecter et protéger les droits de l’Homme comme une volonté politique nationale à long terme.

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(1) IFAM : Instituto de Fomento y Asesoría Municipal traduit par « Institut municipal de développement et de conseil »